On utilise souvent ce mot quand il s'agit de parler réparation de train et on y recrute beaucoup en ce moment… mais savez vous vraiment ce qu'est un technicentre ?
Bien évidemment, je ne pourrais pas à travers cet article vous présenter l’intégralité d’un technicentre. Non, le but de cet article est avant tout de vous montrer l’environnement d’un lieu de travail souvent méconnu, mais pourtant essentiel afin de garantir le trafic sur les lignes L et J. Je n’ai eu qu’une heure pour réaliser les photos, poser le plus de questions possibles et m’imprégner de l’ambiance qu’il y règne. J’espère que cet article et que les photos qui l’accompagnent vous plairons.
Un lieu très « technique »
C’est le premier mot qui constitue ce néologisme, et on le comprend rapidement en pénétrant dans les coursives de ce grand hangar. Il y a des écrans, des pièces détachées bien rangées, des kits de réparation dans des casiers. Oui, le côté « technique » est visible, presque palpable. Les femmes et hommes qui viennent travailler ici n’ont pas vocation à passer du temps devant un bureau, mais plutôt de mettre la main dans la graisse, à manipuler les faisceaux.
On sent tout de suite que la sécurité y est primordiale. Je suis équipé d’EPI (casque, chaussures coquées et casque) de vigueur. La circulation se fait sur des tracés au sol, l’éclairage y est excellent, bien pensé.
Dés mon arrivée, je tombe sur deux agents en plein démontage d’un bogie. C’est impressionnant. D’une part de voir une rame sans ses roues, et de l’autre de constater, en se tenant tout proche, de la taille des roues, de tous ces morceaux de fer, d’acier, graisseux ou polis, assemblés entre eux. On se rend alors bien compte de la complexité de l’entremêlement de boulons, des solutions trouvées afin de rendre le tout démontable, accessible. On est bien dans de la haute ingénierie.
Je reste encore un moment à observer les deux techniciens s’affairer et j’en profite pour échanger brièvement avec eux. Tout deux aiment leur métier et ne se verraient pas pantoufler derrière un bureau. Ils sont dans le « concret ». C’est un mot qui revient souvent. Le « sens », le « concret », du « vrai » en somme.
Des savoirs faire précieux
Et puis il y a des variantes. Des métiers où le concret se fait moins concret, où le manipulable est remplacé par quelque chose de moins définissable, qui requièrent un savoir-faire précis, et qui a pourtant toute son importance afin que les trains restent pleinement fonctionnels. C’est le rôle des électrotechniciens.
Je ne comprends rien à l’électricité, je n’ai jamais réussi à me faire aux notions abstraites que les métiers de l’électronique demandent de maîtriser. Ils sont des dizaines dans ce centre à s’affairer, à démêler des labyrinthiques armoires électroniques avec une maîtrise déconcertante.
Avec l’arrivée des rames Z 50 000, le domaine de l’électronique a pris une nouvelle dimension dans les technicentres. Comme un peu partout dans notre société, les nouvelles technologies nous aident à mieux travailler, à anticiper des pannes, à mieux localiser les points d’amélioration. Le rôle des électrotechniciens est donc primordial.
L’innovation et surtout, la liberté d’innover
Ma visite dans le technicentre de Clichy-Levallois m’a également montré une autre facette de ce lieu de travail, l’innovation. C’est, je pense la partie la plus gratifiante et la plus valorisante dans le fait de travailler au sein d’un technicentre. En effet, chaque personne travaillant ici peut apporter son expertise afin d’améliorer un geste, une opération, un process… Voir même parfois inventer une nouvelle structure, établir des règles d’usage et ainsi gagner en productivité, en efficacité et en confort.
Parmi les exemples qu’on a pu me donner, j’ai retenu celui de l’invention et la réalisation d’une structure métallique, mais aussi la mise en place d’un mode opérationnel précis afin de changer plus efficacement certains joints difficilement accessibles.
un endroit qui vous attend
Comme vous le savez, les lignes L et J recrutent dans différents corps de métier. C’est le cas dans les technicentres. Que vous ayez ou non une expérience ou des diplômes dans ce domaine, vous pouvez postuler via cette adresse : recrutementsncflaj@sncf.fr et déposer votre CV.
Je tiens à remercier toutes les personnes travaillant au technicentre de Clichy-Levallois pour l’accueil que j’y ai reçu, pour le temps qu’ils m’ont accordé pour parler de leur quotidien et de la sincérité avec laquelle ils m’ont parlé de leur métier.
J’espère que cette rapide plongée dans cet endroit souvent mal connu des lignes L et J vous a plu. Si vous souhaitez que j’approfondisse cette visite, peut-être même sous forme d’une vidéo, ou si vous avez toute autre suggestion, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.
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