Pour de nombreuses femmes, le harcèlement sexuel dans les transports est une réalité. Valérie Pécresse, Présidente de la région IDF et d'IDF Mobilités a fait un point sur ce sujet dans les transports.
Vous l’avez peut être constaté, une campagne contre le harcèlement est présente dans vos gares, vos bus, vos trains… SNCF, RATP et Ile-de-France Mobilités s’associent dans la lutte contre le harcèlement.
Le harcèlement des femmes dans la rue ou dans les transports est bel est bien une réalité. D’ailleurs les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Dans leur immense majorité, les femmes ont déjà changé leurs habitudes de transports en raison des phénomènes de harcèlement.
Le chiffre : 43% des faits de violences graves à l’encontre des femmes se déroulent dans les transports en Ile de France, contre 40% dans la rue et 17 % dans d’autres espaces (enquête Virage de l’Ined – 2018).
Dans le but d’aider à prévenir le harcèlement dans les transports, la région Ile de France, Ile de France Mobilités, SNCF Transilien et RATP ont décidé d’initier ensemble une vaste campagne de sensibilisation en rappelant notamment les bons réflexes.
Des moyens concrets pour lutter contre le harcèlement et les incivilités
Afin de renforcer votre sécurité, des dispositifs d’alerte, des forces de sûreté et une prévention auprès des agents, du personnel exploitant et des forces de l’ordre sont mis en place afin de vous aider à mieux repérer les situations de harcèlement.
La présence humaine en quelques chiffres
De plus, SNCF Transilien a mis en place en 2017 la formation des agents SUGE à travers un module spécifique sur le harcèlement sexuel dans ses emprises. Une formation élaborée avec la Miprof (Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains) afin d’être au plus près du vécu des victimes. En 2018, ce sont les agents des gares qui bénéficieront de cette même formation.
Chaque année, environ 130 millions d’euros sont versés par Ile de France Mobilités aux opérateurs SNCF Transilien et RATP pour assurer et renforcer une présence humaine dans les transports.
Borne d’appel, personnels en gare, appel d’urgence « 3117 » ou sms « 31177 », application « Alerte 3117 » : de multiples moyens pour agir !
En effet, victimes ou témoins, des solutions concrètes existent pour donner l’alerte.
Services actifs durant les horaires d’ouvertures des réseaux
- En signalant à un agent en gare et auprès des agents de sûreté.
- En appelant à une borne d’appel dans les gares et certaines rames. Elles permettent d’entrer directement en relation avec des agents de la ligne.
1 380 bornes d’appels sont présentes sur l’ensemble des gares Transilien avec un opérateur qui répond 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
Le numéro 3117 : pour signaler tout acte de délinquance ou situation présentant un risque, le numéro d’urgence 3117* est désormais disponible sur tout le réseau francilien (plus seulement sur le réseau SNCF).
Depuis sa création il a été également décliné, suite aux retours des utilisateurs, en numéro SMS ainsi qu’en application :
- Signalement par téléphone au 3117*
Appelez gratuitement (d’un portable ou d’un fixe) ce numéro 7j/7 24h/24.
- Signalement par SMS au 31177**
Envoyez un SMS (coût normal de votre opérateur) disponible 7j/7 24h/24.
- Signalement via l’application 3117
Signalez via la voix (système de renvoi vers le n°3117) ou par écrit. Cette application est, bien entendu, gratuite et disponible 7j/7 24h/24. Cette application est disponible en français, anglais et espagnol. Il y a aussi un bouton d’urgence depuis l’application de recherche
*Appel et numéro enregistrés même si masqués / Service et appel gratuits.
**SMS et numéro enregistrés même si masqués / Prix SMS de votre opérateur.
Attention, ces numéros et services ne se substituent pas à ceux des urgences : 15 Samu / 17 Police / 18 Pompiers / 112 Urgences en Europe
Quelles informations dois-je communiquer pour faire un signalement ?
Lorsque vous donnez l’alerte, il est important d’être le plus précis possible sur les informations dont vous disposez :
- Caractérisez le harcèlement sexuel (injures, exhibition, frotteur, attouchements, agression sexuelle…)
- Décrivez l’agresseur (sexe, âge, détails physiques, tenue vestimentaire…)
- Précisez où cela s’est passé (le lieu, l’heure, la station, la gare ou le véhicule, la direction du véhicule…)
Que se passe-t-il ensuite ?
Lorsque vous alertez au 31 17 ou 31 17 7, vous êtes mis en relation avec l’un des 45 agents qui se relaient 24h24, 7j/7 sur la plateforme.
Après analyse, votre alerte est transmise au Poste de Commandement de Sécurité de la RATP ou au Commandement National de Sûreté SNCF. Ces centres de contrôle supervisent tous les réseaux francilien RATP et SNCF (Métro, RER, Transilien, Bus, Tramway) et accèdent au visionnage des caméras de vidéoprotection : plus de 50 000 déployées sur le réseau RATP et 24 000 sur le réseau SNCF.
Dès que l’incident est localisé, les agents pilotent et envoient sur place les équipes de sûreté RATP et SNCF les plus proches. Ces agents travaillent également de concert avec les forces de police qui patrouillent en permanence sur le réseau.
N’OUBLIONS PAS : le harcèlement sexuel est un délit !
Le harcèlement sexuel est un délit, réprimé par l’article 222-33 du Code pénal. Les personnes coupables sont passibles de peine d’emprisonnement. Il est donc important de signaler rapidement une agression et de porter les faits commis à la connaissance de la police ou de la gendarmerie.
Des investissements pour un environnement plus sécurisant
La généralisation de la vidéoprotection
En complément de la présence humaine, Ile de France Mobilités, SNCF et RATP déploient des moyens techniques importants, au premier rang desquels la vidéoprotection, outil indispensable dans la chaîne de sécurisation et d’aide à la décision.
17 000 caméras dans les trains et 9 000 caméras dans les gares du réseau Transilien.
Le centre de coordination opérationnel de sûreté (CCOS)
Face aux menaces auxquelles fait face le réseau de transport – incivilités, délinquance, terrorisme – Valérie Pécresse a souhaité une meilleure efficacité des forces de sécurité dans les transports et a enclenché le regroupement de l’ensemble des acteurs (police nationale, gendarmerie nationale, RATP, SNCF, Optile (Organisation Professionnelle des Transports d’Ile-de-France) et les futurs opérateurs du Grand Paris Express) au sein d’un poste de commandement unique sous l’autorité de la Préfecture d’ici à fin 2019.
La rénovation des espaces
Un programme de 3 milliards d’euros est engagé pour la rénovation des gares d’Ile-de-France d’ici à 2025. Celles-ci deviennent plus accessibles, plus accueillantes et offrent davantage de service (toilettes, espaces de micro-working, commerces…).
Une gare plus belle, plus lumineuse et plus accueillante, c’est aussi une gare dans laquelle les voyageurs se sentent plus en sécurité.
SNCF et Ile-de-France Mobilités travaillent sur la conception de LA gare dans laquelle les voyageurs se sentent bien. La gare idéale est lumineuse et en surface, et privilégie les bâtiments avec de grandes baies vitrées pour plus de clarté. La gare du futur est aussi plus colorée.
Chaque fois que c’est possible, SNCF remplace les murs de béton gris par des parois égayées par des couleurs vives ou des expositions artistiques. La gare ferroviaire ou routière peut même prendre des airs de jardins urbains grâce à des installations végétales.
SNCF organise également des « marches exploratoires » pour les femmes, dans et autour de ses gares. Cela permet d’identifier des zones, sombres ou en courbe, qui exacerbent le sentiment d’insécurité, ou d’exprimer des besoins en termes de services.
Des trains plus sécurisés et sécurisants
A la tête d’Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse a engagé une politique ambitieuse d’accélération des renouvellements et rénovations des trains en Ile-de-France pour améliorer la régularité des lignes et le confort des voyageurs.
Plus de 700 trains seront rénovés ou remplacés d’ici à fin 2021.
La question de la sécurité est aujourd’hui une donnée importante prise en compte dès la conception du matériel.
Ainsi, les trains tels que le Francilien, dits « Boa » sont conçus pour faciliter l’accès d’une voiture à l’autre de manière aisée. Cette configuration complètement ouverte permet à chacun de voir ce qui se passe autour de lui mais également de s’assurer d’être vu, ce qui génère un fort sentiment de sécurité. Cette vue d’ensemble de l’intérieur du train simplifie également le travail des équipes de contrôle, de la police ferroviaire, ou de médiation lors d’interventions à bord.
Enfin, une autre tendance permise par les avancées techniques et particulièrement appréciée des voyageurs, est le travail porté sur les lumières naturelles et artificielles. La lumière naturelle est apportée par l’utilisation de larges baies vitrées qui deviennent aujourd’hui la norme tant sur les tramways que sur les trains et même les métros. L’arrivée des lampes LED, peu énergivores, a permis d’améliorer l’éclairage dans les véhicules en augmentant la lumière en quantité mais aussi en qualité.
Nous avons tous un rôle à jouer dans la lutte contre le harcèlement, ayons les bons réflexes !
Tres bonne initiative. Les trains Boa sont bien amenages pour eviter ce genre de probleme
A nous tous d etre vigilants