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Objectif Adhérence avec le train laveur des lignes L, A et J

Venez découvrir le train laveur.

Quand l’automne s’installe, les feuilles tombent et elles tombent nombreuses. Si on compte qu’un grand chêne comporte environ  700 000 feuilles, on comprend vite que les feuilles mortes nappent rapidement le sol . Si un tapis de feuilles rousses ravira n’importe quel promeneur en forêt, nos Z50, eux, ne sont guère à l’aise avec. En effet, la cellulose contenue dans les feuilles peut rapidement causer des problèmes au train, et de ce fait impacter la circulation.

Et on en parle partout, même dans les émissions matinales :

Enrayage automnale et patinage peu artistique :

La présence de feuilles mortes sur les voies, écrasées par les roues des trains, combinée à l’humidité, entraine la formation d’une pâte végétale graisseuse sur le rail, compromettant l’adhérence des trains.

Cela engendre deux principaux risques pour la sécurité des trains :

  • L’enrayage: la perte d’adhérence du train au moment du freinage ce qui provoque un allongement de la distance de freinage pouvant endommager les roues et les rails.
  • Le patinage: la perte d’adhérence lors de l’accélération du train, pouvant entraîner des retards car le train ne circule pas à vitesse normale, et parfois ne parvient pas à redémarrer.

Pour les lecteurs assidus du blog, vous êtes bien au fait de ce type phénomènes, qui ont été souvent expliquer comme dans ce type d’article. Il existe différentes solutions pour lutter contre les enrayages et patinages, certains sont curatifs et d’autres préventifs :

  • L’élagage et le débroussaillage des abords des voies. Sur la ligne L et particulièrement sur l’axe St-Nom la Bretèche, les voies sont très proches des forêts environnantes, c’est pourquoi nos équipes inspectent et élaguent régulièrement les arbres se trouvant trop proches des voies.
  • Le passage d’un train laveur, dont va traiter cet article.
  • Les trains sont également équipés d’un dispositif qui permet d’envoyer du sable devant les roues motrices pendant que le train circule.
  • La mise en place d’anti-enrayage et antipatinage semblable à celui de l’ABS sur les voitures, afin de limiter le blocage des roues.

Le train laveur

La chute des feuilles a été plus longue à venir que les autres années. Mais fin octobre, tout s’est accéléré. Nous avons rencontré quelques ralentissements.

Afin de mieux comprendre ce qui est fait concernant la gestion de ce problème, je me suis rendu début novembre en gare de Versailles Rive Droite afin d’en savoir un peu plus. Le rendez-vous est pris avec des représentants de SNCF Réseaux, afin de rencontrer les équipes et surtout le train entre deux services.

J’arrive devant la mastodonte. C’est un très beau train, jaune. Je remarque tout de suite la grande citerne qu’il transporte, et je suis au début étonné.

Citerne de train laveur

Des litres et des litres d’eau vont être propulsés à haute pression sur les rails pour les nettoyer.

On m’explique :

 Le train laveur projette un jet d’eau à haute pression sur les rails, cela les nettoie en décollant les feuilles mortes et la pâte végétale qui se crée.

Bah oui, en même temps le mot Laveur aurait dû me mettre sur la piste. J’ose la comparaison avec un gros Karcher roulant… Et je ne suis pas loin du vrai !

Voiture avant du train laveur

Diesel ou Sans Plomb ? En tout cas, le train laveur, peut accéder partout et en toutes situations.

Après quelques recherches, je découvre cette vidéo de 2016. Je vous la partage car je la trouve très bien faite et elle explique mieux que je pourrais le faire le fonctionnement du train.

On m’explique alors que sur la zone de Paris Saint-Lazare, deux trains laveurs travaillent jour et nuit sur le réseau entre le 1er octobre et le 15 décembre. Ils circulent principalement dans les zones boisées comme Versailles Rive Droite et Saint-Nom la Bretèche et également dans la zone de Gisors de manière préventive, mais peuvent intervenir dans d’autres zones en cas d’incident. Comme ce fût le cas dernièrement lors du passage de la tempête Aurore.

Les trains laveurs effectuent en moyenne 500 kms chaque jour. Même si c’est compliqué de calculer l’apport réel de ce dernier, tant les incidents peuvent être différents, on peut facilement estimer qu’il évite plusieurs dizaines d’heures de retard par an.

Pour approfondir le sujet, je vous invite à retrouver l’intégralité du projet « Adhérence » et à consulter l’article du Parisien du 14 novembre dernier.

J’attends vos retours en commentaire, et je me ferai un plaisir certain de répondre à vos sollicitations. D’ailleurs… Train ou Wagon laveur ?

Je terminerai ce billet avec quelques photos d’un twittos, merci à lui pour ce partage !

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